Orchestre symphonique de Trois-Rivières

L’Orchestre symphonique de Trois-Rivières et son directeur artistique Jacques Lacombe offraient ce week-end à l’un de nos jeunes chefs qui montent, Jean-Pascal Hamelin (élève des Armenian, Farberman, Botstein et Gelmetti), l’occasion de diriger pour la première fois une formation professionnelle.

C’était samedi soir, à l’élégante salle J.-Antonio-Thompson (un ancien cinéma des années 20), un concert sur le thème de l’Halloween, avec en scène les 53 musiciens déguisés et un programme approprié. La moitié des musiciens sont de Trois-Rivières, le reste de Montréal ou d’ailleurs. Louis Charbonneau, 48 ans grand timbalier de l’OSM, s’était joint à la fête mais jouait sans déguisement.

Hamelin se retrouvait devant un orchestre très honnête mais imparfait, surtout en cuivres, et avait entre les mains un programme plutôt superficiel. Un jour, il méritera Mozart ou Brahms. Pour l’instant, sa musicalité, son sens rythmique et son attention à tous les groupes et à tous les détails lui permettent de signer de chaque oeuvre, quelle qu’elle soit, une réalisation parfaitement convaincante. La beauté d’expression qu’il a obtenue des cordes unifiées dans La Mort d’Ase, extraite du Peer Gynt de Grieg, le révélait déjà comme interprète.

À retenir encore : l’électrisant solo du violoniste Olivier Thouin dans la Danse macabre de Saint-Saëns et la frappante virtuosité de la pianiste Anne-Marie Dubois dans la Totentanz de Liszt.

 

ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE TROIS-RIVIÈRES. Chef invité : Jean-Pascal Hamelin. Olivier Thouin, violoniste, Anne-Marie Dubois, pianiste. Samedi soir, salle J.-Antonio-Thompson de Trois-Rivières

 

LA PRESSE – octobre 2006